Du rêve au concret


Voilà, presque 1 an après le début du projet, le voici.
Première photo avant la sortie du chantier.
Maintenant va commencer la longue période de préparation et d’optimisation. Ils sont peut-être petits nos bateaux mais ils ne manquent pas de bouts, de bignousses, trucs, machins et bidules dont au fur et à mesure j’apprendrai leur rôle et fonction à bord. Un petit dictionnaire nous sera nécessaire.
Dans 2 semaines les premiers ronds dans l’eau et la redécouverte de la navigation.
Le prochain but nautique, participer à la course la Select 6.50.
l’année 2009 sera consacrée à la maîtrise du bateau à la finition avant de passer à l’optimisation.
Au fait, ne pas oublier de trouver un partenaire sinon le projet pourrait bien tourner court.

Challenge Mini 2008


Premier bain en tant que spectateur.

A l’invitation de Isa, Cécile je prends la route Samedi pour venir supporter les filles et les équipages des bateaux Marée Haute.
Vous aurez tous les détails sur le site de Cécile.
Ça sentait bon la fin de saison, les filles se sont bien amusées.
Les gars ont plié le bateau pour l’hiver, sacré Pierre il s’embête pas dans les détails, toujours aussi minimaliste, cette fois-ci un tiers de mât ça suffit pour naviguer, faudrait pas aller trop vite !!!
Pour moi ce fut l’occasion de m’imprégner de ce mini monde et de prendre la température. Grosse différence par rapport à 20 ans, les équipages ont un niveau bien plus homogène et surtout de très bon niveau, les écarts sont très faibles à chaque manche.

J’ai eu comme prof Isabelle Magois qui m’a traduit durant 2 jours le jargon nouveau, l’esprit mini d’aujourd’hui.
C’est bien connu les garçons ont un neurone, ben je peux vous dire que c’est encore un de trop pour faire du Mini.
Traduction: Naviguer, Naviquer et ne pas cogiter.

Allez, rendez-vous fin du mois, mon bateau prend le thé cette semaine ( il infuse m’a t’on dit) et devrait toucher l’eau début Novembre.
Vraiment curieux ce monde là

Premier essai du D2

Le chantier me téléphone:
Bruno on va convoyer le D2 pour le présenter au Grand Pavois, ça te dit ?
Allez hop, direction les Sables.

Samedi:
Nous rongeons notre frein, 30-35noeuds de vent, pas moyen de sortir.
Cela me permet de rencontrer un nouveau propriétaire du D2, Erwan, il vient signer ce samedi. Nous dormirons à bord d’un YAKA 6.50. Super petit bateau, très confortable, surtout sous des trombes d’eau cette nuit là.
Je fais aussi la rencontre de Stéphane le copain de Cécile qui court sur D1, que des gens sympas en cette journée de ch….

Dimanche Matin:
Réveil Mouette sonne, pas moyen de faire la grasse matinée.
La météo s’améliore nettement. Nous allons pouvoir enfin découvrir le bateau.
Un petit tour devant les Sables, du près, un peu de portant, histoire que Erwan puisse, avant de repartir en Allemagne, toucher la barre du bateau. Vu la banane qu’arborait son visage, pas de doute le D2 a fait son effet. Erwan en oubliera, ses pompes et une partie du dossier à bord ( Erwan tu nous diras comment s’est passé ton retour en bottes et ciré :-) ).

Nous repartons Thomas et moi en direction de le Rochelle, faut pas trainer j’ai aussi un train à prendre ( visiblement faire du mini c’est une histoire de train, de wagon…).
Cap 130°, allures Largue, grand largue entre 20 et 25 noeuds de vent qui mollira à 10-12 noeuds sur La Rochelle.
Nous ferons toutes les allures et essaierons toutes les voiles ainsi que des essais de pilote, plus quelques empannages. Histoire de me donner un peu le mode d’emploi ( si vous avez suivi, 20 ans après il y a eu quelques changements sur ces minis, et puis il faut s’habituer à la disposition de l’accastillage).

Ce qui est sûr et ce, même avec mon expérience qui commence à dater, on sent que ce bateau a quelque chose en plus.
Au près, ça avance bien, et dès que vous ouvrez un peu, là, le speedo augmente franchement et ce jusqu’au largue. Le bateau se cale comme sur des carres de ski et glisse bien en appui.
Sous pilote, pareil, en mode vent réel, le bateau suit le surf. On comprend que Pierre barrait 2 heures par jour.
Bref jamais en dessous de 8 noeuds dès que l’on quitte le près serré.
D’ailleurs à l’arrivée à La Rochelle on approchait le vent réel sous Grand Spi
Ce bateau là, je vous le dis, c’est de la Balle, et surtout je l’ai trouvé très facile à piloter.

Vivement fin Octobre que je puisse commencer l’entraînement ( surtout les empannages, ça va pas être de la tarte en Solo)
Si vous voulez voir le bateau, il est au Grand Pavois du 10 au 15 septembre.

744

744


Qu’est-ce que peut représenter ce chiffre ?

Ce numéro sera celui du bateau, en recevant celui-ci de la classe mini qui le délivre, j’ai réalisé que le projet prenait forme, la première référence officielle.

Et puis 744, rendez-vous compte, lorsque je régatais en 1988 et bien j’avais le numéro 4.
Je reviens sur le circuit 740 bateaux plus tard, un monde entre les deux, 20 ans !!

Il me reste 8 mois pour être sur la première course, 8 mois pour retrouver marques, forme, apprivoiser l’engin, me retrouver face à mon rêve. Alors 8 mois c’est demain.

Pour l’instant le bateau n’existe pas encore, sa construction démarrera au mois d’août, le matériel n’est pas totalement commandé, le budget initial pas bouclé …
Bon, hé bien, bienvenue dans le monde du Mini, là où chaque concurrent avec son histoire quotidienne essaye de gérer son projet au mieux.
L’expérience professionnelle et de vie ne comble pas le manque de temps. Et pourtant il me faut sans cesse ne penser qu’à l’essentiel, ne pas mettre la barre trop haute, faire que ce projet puisse exister et ensuite prendre son envol. L’envie de vouloir trop bien faire, peut être un ennemi de la réalisation.


Préparation : première navigation, le retour


En attendant le bateau pour Octobre, j’ai décidé de reprendre la navigation par la base, en effet j’étais coureur avant d’être navigateur.
Alors faire le point, le calcul de marée, des transferts d’amer … pouf rien à faire, je naviguais au gré des bascules sur la base d’un cap compas ou d’une route donnée.
Plus régatier que navigateur, il me fallait donc me poser et réviser le calcul des marées et tout le reste.
J’ai choisi de faire un stage Glénans sur le site de Paimpol, un coin de cailloux et de courants que je n’avais pas pratiqué.
La surprise fut bonne, 20 ans après les réflexes des manœuvres sont revenus et la navigation assimilée ( pas de GPS pour développer les réflexes de contrôle).
Le seul hic fut le physique. Après une semaine de boulot bien stressante, j’ai mis 2 jours à prendre le rythme, un vrai zombie avec un cerveau au ralenti. Ensuite, que du bonheur, je suis revenu en ayant l’impression d’être parti 1 mois, c’est bon signe. C’est une petite étape, mais celle-ci valait d’être franchie.

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