La peur de gagner ou la peur de perdre ?
Un post pour vous dire au combien il est formateur que de pratiquer la compétition à un bon niveau permet de faire des comparaisons avec le business.
Je me rend compte de la difficulté d’entreprises à vouloir investir, réagir, se remettre en cause …
Tout comme en voile, le choix entre tactique et stratégie.
Dans un marché de plus en plus tendu où la compétition est acharnée, où il est difficile de faire une différence sans qu’immédiatement la concurrence vous colle, les décideurs ne font plus que de la tactique, le dos rond, prennent des décisions sans risque.
Il n’y a pas a juger de tels décisions, mais je pense qu’il faut quand même que ces entreprises se posent et se fassent aider sur les bonnes questions, les bons KPI qui peuvent apporter un différenciateur pour progresser sur le marché actuel.
Beaucoup choisissent la solution du leader pensant que l’on ne pourra leur reprocher d’avoir pris un mauvais cheval. Et comme dans pas mal de compétition, vous voyez un match race tactique basé sur des petits gains pour l’espérer l’emporter alors que le jeu est ailleurs.
J’aimerai faire partager l’esprit d’entrepreunariat qui permet d’écrire des belles réussites sans pour autant prendre des risques inconsidérés.
J’aimerai démontrer que sans devenir leader total on peut devenir un leader à son niveau et donc avoir une entreprise profitable et se démarquer de son concurrent direct.
J’aimerai montrer qu’avec un peu de recul, d’analyse extérieure et avec une équipe motivée on peut réussir bien des challenges tout en maîtrisant les risques.
En fait, il faudrait que ces chefs d’entreprises s’associent à une course au large, sortent leurs neurones, sortent du cadre pour voir qu’il y a en fait beaucoup d’opportunités et de solutions pour réussir.
Je suis à votre disposition pour partager cette expérience et cette démarche.
A vous lire.
Trophée MAP 2012
Un retour sur la seule course de la saison mini à laquelle je peux participer.
Le trophée MAP est une course que j’affectionne comme la sélect 650, car technique et suffisamment longue pour être plus que juste un run de vitesse.
Cette édition n’aura pas démérité sur les difficultés à gérer des conditions météo très variables.
Cela aura été pour moi une bonne course pour valider mon niveau. N’ayant pas d’objectif particulier cette année, je suis avec le bateau en configuration Transat, (voiles et matériels de la transat) et seulement quelques jours d’entrainement pour me remémorer le bateau et mes manoeuvres.
Un départ sage, et tout de suite, je profite des nouveaux venus sur le circuit pour rester à leurs contacts ( les anciens sont majoritairement partis à la cote). Je valide rapidement que la vitesse est au rendez-vous et je me recentre au fur et à mesure voyant que la tendance sur le coté gauche devient favorable.
Ce sera un beau moment de course ou je pointe juste derrière Jorg sur son prototype 753 Mare.de en tête de la flotte.
Passage en tête des séries au Raz de Sein. C’est bon pour le moral.
Et là je commets une erreur durant la descente, je reste en mode transat et j’oublie que le vent est faible et qu’il ne faut pas naviguer comme les pogos. Je fais un petit recalage vers Penmarch, mais la flotte emboîte le pas, dommage, on ne peut décidément pas se faire oublier.
Le vent monte et du coup je stabilise ma position. Entre la bouée Sud glénans et Groix je me fais plaisir et remonte des concurrents, sauf que, je vais dormir 10minutes et au réveil je suis sous la flotte et je dois tirer des bords pour passer Groix ( 2ème erreur). Ensuite au passage des Birvideaux, je prends une option pour passer plus au large de Penmarch, je quitte Hugo D2 742 qui fera une belle neuvième Place. J’ai décidé de prendre les risques maximum pour tenter de recoller à la tête de la course. D’après mes éléments et sachant que la bascule viendrai du NE, je devais passer la chaussée de sein avant 19h, hé bien ce n’est pas passé.
Sur le suivi de la course on voit que je devais avoir plus de vent ( Environ 13 Noeuds), alors que les autres concurrents devaient avoir 4 noeuds de vent. Ils sont passés avec plus de 10 noeuds de vent, tout droit !
J’ai donc vu le vent s’évanouir, suis resté dans la pétole plus longtemps que les concurrents sur mon coté droit et ceux-ci ont touché le nouveau vent avant en déboulant sous spi, gennaker pour passer la marque de la chaussée de Sein. Je termine donc au près en tirant des bords pour passer celle-ci. Ensuite vitesse aidant je repasse 5 bateaux et je manque de lucidité pour en doubler 3 autres sur l’arrivée dans la baie.
Déçu, sur le moment oui, car terminer une course au delà de la 20ième place sur 49 bateaux en catégorie série c’est quand même pas un bon score. Par contre c’est totalement justifié au vu des erreurs et de mon manque de navigation.
Rassuré sur le potentiel de vitesse du D2, si les Naciras pointent devant, ils ont les mêmes difficultés de carène dans le portant au médium, c’est simplement que le niveau des skippers est meilleur que sur les D2. et quand je vois Hugo, D2 742, pur amateur, avec des voiles pas terribles faire un beau pied de nez aux pros, je me dis que le bateau va bien, il nous reste à travailler certains points. Entre 5 et 8 noeuds sous spi en descente par rapport à un pogo, le reste j’ai toujours été plus rapide. Cela donne encore plus l’envie de progresser. J’ai bien vu que sur la mini transat au contact des meilleurs j’étais dans le coup. Pour sûr je ne peux pas enchaîner 100 jours de navigation par an, chacun son métier, mais pouvoir titiller les meilleurs en essayant d’être le plus efficace possible avec le temps disponible pour s’entraîner est une très belle victoire en soi.
Maintenant c’est la recherche de partenaire pour 2013. Une parenthèse cet été, pour mieux revenir la saison prochaine.
Bruno
Le week-end du 12-13 Mai nous avons participé aux 110 Milles de Concarneau.
Un format de course qui emprunte une partie du trophée Marie Agnès Peron, qui permet de passer une nuit en mer en mode course.
Bon passons le départ ou courir avec des unités plus grosses qui remontent mieux au près que nos minis nous fait passer en dernière position la bouée de dégagement, mais après que du plaisir sur cette course ou nous avons eu du vent, du débridé, du reaching et un peu de portant.
Je suis satisfait car j’ai pus vérifier ce que j’étais venu chercher. Bon l’arrivée pas terrible dans les cailloux, comme quoi on ne peut jamais relâcher sa vigilance, mais comme il avait du monde à surveiller, j’étais un peu imprécis sur mon positionnement ( de nuit, courant traversier, flotte tirant au près, pêcheurs commençant à sortir), j’en suis quitte pour un bulbe éraflé, qui a amorti le choc et un fusible qui a parfaitement rempli son rôle ( bravo Pierre et Serge pour la conception). Maintenant c’est la course coté chantier pour faire les réparations, mais ça devrait être ok pour le trophée MAP.
Pour le plaisir une place sur le podium, c’est toujours bon pour le moral et en fait nous avons toute nos chances en HN.
A bientôt.