Bonsoir à tous,
A quelques heures du départ, je m’aperçois que je ne vous ai pas parlé de la NAVIOUEST, épreuve n double couru avec Jonas. Ce fut très sympa. Je reviendrai sur cette course.
En attendant, je suis allé voir la petite famille et j’essaye de profiter d’une météo clémente pour réaliser ma qualification ( 1000 miles en Solo aller-retour Irlande).
La préparation en 3 jours est assez sport.
vous pourrez me suivre sur ce lien.
A bientôt, je dois encore boucler mon sac, les horaires des marées …
El NoNo
Suite au Mini-Fasnet, je me suis engagé sur le UK -FASNET avec Thomas Clerc, jeune régatier venant du haut niveau en dériveur et souhaitant découvrir la course au large.
Il délaissait la barre du Mum 30 de l’INSA engagé dans le Tour de France à la voile pour quelques jours
L’accueil au club de Plymouth est « So British », et de découvrir les noms de précédents vainqueurs des OSTARS à l’arrivée au Club House donne l’atmosphère. Ici nous sommes dans un des temples de la Course au Large. Il faut venir pour le voir et le ressentir.
Chaque soir vers 18h00, une régate se passe ici où là dans la baie.
La Royal Navy, croise et manœuvre chaque jour.
Un pays de navigateurs.
Nous n’étions pas nombreux au départ, dommage pour les autres car nous allions découvrir un parcours très technique et suffisamment long pour en faire à mon avis une course de référence.
Nous avions bien préparé notre hold-up, mais avons complément loupé notre entrée.
Départ loupé, Spi pas près. Et nous avons commencé à casser une basse-bastaque par ci, une poulie de solent par là. C’est la première fois que je fais du près dans plus de 20 noeuds de vent, manquant de repère j’ai du mal a trouver la vitesse et les problèmes techniques nous polluent en nous faisant faire des bords « carrés » le temps de réparer. Sebastien et Conrad s’échappent à la première marque du parcours.
Nous partons enfin au portant d’abord sous Gennaker où nous distançons nos plus proches concurrents et enfin sous spi médium.
Le bateau étant tellement facile, je me suis souvent demandé s’il ne fallait pas renvoyer de la toile. Nous étions sous 2 ris et spi médium à une vitesse entre 9 et 13 noeuds sous pilote, le bateau faisant quelques pointes au-dessus de 15 noeuds. Le matin dans les derniers 50 miles je décidai d’envoyer la grand voile Haute et là le bateau se stabilisait à une vitesse moyenne de 15-16noeuds toujours sous pilote, et nous aperçûmes Conrad en arrivant sur les Needles ainsi que les protos. Nous étions revenus. Je pense avoir trouvé une clé au portant. Un clin d’oeil au Pogo1 445, il nous a impressionné, les deux gaziers nous diront qu’ils avaient vraiment mis du charbon.
Passage des Needles et nous nous préparons à 3-4 jours de près dans plus de 20 Noeuds et quelques coup de Vent ( Gale Force 8).
Comme décidé au départ, nous engageons à fond les options courants et bascules et allons traquer dans chaque baie, le courant et la mer plus plate en profitant des saintes bascules et refus.
IMMINENT GALE.
Ce fut le message des Coast Gard, pour imminent il le fut, nous allions tenter le passage de Portland ( réputé pour son courant et sa mer formée ( Le Raz de Sein Local)) pour tenter de décrocher les protos et les autres série plus au large.
PORTLAND BATTLE.
Nous nous sommes retrouvé en moins d’une heure à 30 Noeuds bien établis dans le passage.
Et là nous nous sommes engagés, sous tourmentin, 3 ris dans la Grand Voile, à près de 8 noeuds sur le fond au prés dans la marmite. Amateur de Grand Huit et autre frissons, bienvenus.
Quelques vagues abruptes dues au courant contraire se levaient sur plus de 8 mètres et une fois en haut, il manquait des marches pour descendre et le bateau tombait de près de 4 m plus bas. Pas grave, le D2 c’est du costaud.
Nous croisons la Navy, en fait c’est un lieu d’entraînement car la mer lève vite et permet de trouver des conditions musclées.
J’ai fait quelques vols planés dans le cockpit mais sans gravité ( Véronique Loisel, quand à elle se fera beaucoup plus mal dans des conditions similaires plus à l’est).
Nous passons la pointe et nous engageons tout de suite à fond dans la baie suivante pour chercher bascule et mer plus plate.
Enfin le vent passe à moins de 25 Noeuds, nous renvoyons solent, le 3ème ris et glissons à 5.9 noeuds au prés sur une mer plus « plate ».
Quand à 4 heures du matin, lors d’un virement la Bastaque ne vient pas, elle est coincé dans la barre de flèche. Nous essayons ce que nous pouvons, à la cape, virements … rien n’y fait elle est coincée. Nous reprenons sur tribord avec la bastaque restante attendant la lueur du jour pour faire un diagnostique. Nous ne pouvons monter au mât, la mer reste formée avec 25 Noeuds de vent, et cela va durer encore 3 jours avant que nous puissions avoir des conditions favorables.
Et déjà sont annoncés 2 autres GALES force 8…
Au petit matin, au vu de ce que nous percevons d’en bas, je décide que nous allons rallier Plymouth.
Le câble de la bastaque est écrasé entre le deuxième étage de barre de flêche et le mât. Et nous avions, avant cet incident, vu que la barre de flèche babord flottait étrangement sous le vent.
Nous repartons sur Plymouth sous tourmentin, Grand Voile bien bordée pour tenir le mât avec la chute sous tension. Avec 20-25 Noeuds sans bastaque nous revenons sans souçis, le mât se tenant très bien.
RETURN TO PLYMOUTH- RETIRED ( I don’t like this word James ! )
Arrivée à Plymouth, nous comprendrons avec le « gréeur » que nous avions frôlé le démâtage.
Les axes des poulies de bastaques sont tordus, les poulies supérieures ne tournent plus et pouvaient rompre. La barre de flèche ne tenait plus que sur son axe. Diantre, ce D2 est bien plus puissant que prévu et il va falloir reconsidérer l’échantillonnage. Il faut mettre un peu plus de basse-Bastaque et de bas-étai pour mieux maintenir le gréement et l’empêcher de bouger trop lors des impacts dans les vagues.
James le Directeur de course nous montrait encore une fois son engagement total et grâce à lui les techniciens locaux se sont démenés pour nous refaire un gréement ( Merci Andy), réparer notre Grand voile déchirée.
Andy préparera d’autres drisses qu’il enverra sur Douarnenez afin que je puisse prendre le départ.
Le chantier a pris contact avec Selden pour que nous analysions ce retour d’expérience.
Un bel esprit d’équipe.
STILL RACING.
Les concurrents restant mériteront une ovation à leur retour, François CHAMPION qui nous faisait part de son étape de guerrier avec son POGO 1 lors des Acores, ne sait pas encore qu’il est le seul rescapé en série. Comme avait dit Pierre-Yves Lautrou il fallait être des guerriers. Ce UK Fasnet est à mettre dans les faits et bravo à ceux qui terminent, ils méritent leur qualification pour la Transat.
Nous avons manqué le rendez-vous à la Bataille de Portland, mais nous reviendrons.
JAMES don’t believe that because we didn’t sucess in this battle that we will not come back. The course was good, see you next year.
Thanks to the Coast Guard that always where there to give us weather information.
Thanks to the Royal Navy for being present.
Thanks to the organisation.
El NoNo
Pas beaucoup de news depuis le Trophé MAP car l’emploi du temps est bien chargé.
Le Mini-Fastnet a été d’un bon cru, ce qu’il fallait, un peu de vent pour nous rappeler à son bon souvenir et qu’il se mérite.
Cette édition ( la dernière à laquelle je participais se fut avec Marie-Agnès en 1990), je l’ai couru avec Isabelle Magois, référence et une grande expérience dans le circuit du Mini.
Nous avons été dans le match assez rapidement, et nous avons privilégié le contact fort de notre vitesse pour ne pas tomber dans un traquenard comme sait très bien nous le proposer la baie de Douarnenez. La première nuit dans la pétole fut énergivore et nous a permis de consolider notre place à la tête de la course.
L’arrivée sur WolfRock, nous montrait qu’en fonction du jeu de voile que l’on a les bateaux font des passes d’armes prenant et perdant des places au profits de la voilure la plus adapté aux circonstances. ( C0,C5, Gennaker, Grand Solent, Génois+Solent … pour les amateurs technique)
Ce fut ul’ne des discussions à bord, quel est le meilleur set de voile a embarquer. Le sujet est lancé, je ne suis pas sûr qu’il y ai une vérité. On a toujours l’impression de ne pas avoir la bonne voile.
Chemin faisant nous arrivions sur le rocher.
Le passage, de nuit avec environ 25-30 nœuds de vent pour nous, fut d’ailleurs assez magique, vers 2h du matin, le faisceau du phare balayant les embruns et les petites lumières des feux de mât des concurrents disparaissant au gré des vagues. On pouvait croiser l’un sous GV Seul, un l’autre arrivant au débridé. Il fallait veiller à ne pas se retrouver face à face et reprendre son sens marin le temps de passer le rocher.
La deuxième place que nous avions accrochée après la première nuit n’a pus être défendue.
Un manque à virer, une écoute qui file et voilà le solent qui se déchire. Il a fallu démêler, rehisser la voile et enfin virer; nous passions en 20ième place.
Ensuite nous n’avons pas relancé la machine, j’étais KO par les précédentes nuits ou nous avions mal géré le sommeil. Nous avions une déficience de vitesse au portant. Ce n’est pas le bateau qui est en cause, car Ysbrand nous a repris et mis 3 heures au portant sur son D2.
Les points positifs de cet course. Toujours une bonne vitesse au près et au reaching dans des conditions que je connais ( 5-15noeuds). J’ai appris sur la gestion du sommeil, des courants et commencer à travailler les allures au portant. Le principal ayant été de finir la course pour comptabiliser ces fameux miles pour la sélection à la prochaine transat
Bonjour,
Nombre d’entre vous se sont amusés à suivre via internet et en direct la course.
La météo était assez compliqués et il fallait connaître les effets locaux de la baie au départ.
Comme nous répète Berno ( routeur), si tu n’as pas l’info pour faire de la stratégie fait de la tactique.
Et bien ça n’a pas loupé, j’ai pris une option au nez, et je suis passé dans les dernières positions au Raz de Sein. Ensuite je me suis appliqué à naviguer le plus simplement possible, gérer le sommeil.
La dernière nuit m’a été très bénéfique par une option de prudence car nombre de concurrents on anticipé un événement qui n’est pas arrivé. Le lendemain matin, quelques uns dont moi prenaient un option courant maximale me propulsant de la 25ème à la 7ème place au passage de Sein.
Ensuite j’ai perdu 6 places car le ne pouvait pas envoyer le spi car privée de Drisse dès la première nuit.
Au delà du classement, c’est surtout une satisfaction de terminer et ainsi de pouvoir me qualifier pour les courses de classes supérieures.
La petite famille prend son mal en patience et attend le marin, c’est aussi un grand soutien moral que de pouvoir compter sur les siens et son entourage quand vous vous lancez dans un projet ambitieux.
Comment se rendent nos petits bateaux aux courses ?
Si vous avez un big team et une remorque, vous mettez celui-ci derrière une voiture et hop.
Séance dématage, matage à prendre en compte.
Si vous n’avez pas de remorque, hé bien c’est pas la mer.
C’est plus long, plus incertain ( il faut être sûr de la météo) et avoir du temps et aussi une bonne logistique car une fois la bateau arrivé, ben, vous redevenez piéton, il faut récupérer la voiture qui est à 300km de là si tout va bien.
Vous l’aurez compris, là encore il est nécessaire de compter avec son équipe, ses amis pour mener cette tâche à bien. C’est aussi un moment de navigation détente ou l’on peut vérifier certains détails et se permettre de flâner un peu en route.
Après Pornichet le bateau est allé dans son port d’attache à Piriac où Piriac Diffusion Marine a reprise le relai pour lui lustrer la coque.
Cette semaine le bateau repart vers Douarnenez avec ses futurs équipes pour les courses d’été.