15 Nationalités, 35 étrangers, et moi et moi et moi …

La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 verra concourir des skippers venus de toute la France et du monde entier ; ainsi 35 étrangers de 15 nationalités seront au départ. Les skippers représenteront : l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, le Brésil, la Chine, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, la Suède, la Suisse, la Turquie et les USA. A noter que les Espagnols, les Italiens, les Anglais, les Hollandais et les Suisses sont parmi les plus représentés et que, pour la première fois, un concurrent Chinois sera au départ. Quant aux skippers français, on compte 19 skippers de la région Bretagne, 8 du Poitou-Charentes, 5 des Pays de Loire, 4 d’Ile-de-France, 3 des régions Aquitaine, Provence Côte d’Azur et Languedoc Roussillon, 2 de Rhône-Alpes, 1 du Centre, du Nord, et de Picardie. Ils seront tous présents dès le 15 septembre à La Rochelle et ce, jusqu’au départ le 25 septembre à 17h17.
Quizz: dans quelle région m’ont-il positionné ?

Transgascogne 2011: Retour

Elle ne fut pas longue la course !
L’abandon fait parti du long apprentissage de la patience, et là il m’en a manqué. La préparation n’était pas à mon goût et les objectifs que je m’étais fixés tombaient les uns après les autres. Je souhaitais naviguer avec un bateau en configuration Transat et valider tous les nouveaux points. Hors c’est devenu un départ avec des doutes, un manque de concentration évident( un aller-retour de 2 jours en Angleterre et une négociation d’un dossier client deux jours avant les départ). 
Vous prenez ce cocktail, vous secouez, et tout d’un coup vous prenez le départ d’une course sans bien savoir ce que vous êtes venu faire là…
Un exemple:
Le système de backup en cas de panne de girouette n’étant pas monté, la nouvelle girouette non plus. Je suis parti avec un système quii était défaillant la veille sur le prologue. Passons le fait que mon départfut catastrophique ( il devait y avoir 3 ou 4 bateaux derrière moi au passage de la bouée de dégagement). Hé bien au moment ou je me ressaisis me redonnant une liste d’objectifs sur cette course, la girouette tombe en panne. Donc plus de pilote, le temps de débrancher le bazard pour avoir un mode pilote dégradé ( c’est à dire sans informations vent), je me retrouve bon dernier. Ha oui le système de backup, dommage, il n’est pas installé. Je me dis que je peux continuer la course jusqu’à Belle-ile, et dans la descente voir ce que je fais. Je continue donc et m’attache à faire marcher le bateau, je remonte des bateaux.
Début de nuit, je prépare ma naviguation car il y a quelques coups à jouer et certains jouent trop avec les cailloux, sanction immédiate pour ceux-là. Mais comme le pilote na pas les informations vents, il fait des virements intempestifs. 1fois, 2 fois. J’en ai marre, je voudrais au moins faire une naviguation propre, et si c’est pour faire toute la remontée rase cailloux avec des vracs, ça ne m’intéresse pas. Alors j’appelle pour notifier mon abandon et je vais profiter de la descente pour faire du spi et me faire plaisir entre 9 et 12 noeud au surf en rentrant aux sables-D’olonne. Je  récupére Jorg ( Mare.De 753), qui a abandonné sur bris de dérive, pour organiser notre entrée aux sables où la capitainerie a été super avec nous, s’occupant de nous, jusqu’à nous prendre une chambre d’hotel et nous y amener. Voilà fin de l’histoire course.
Evidement, PC et télphones sont partis en Espagne, donc ce fut un peu galère pour reprendre mes activités ( la prochaine fois je prendrai la carte SIM avec moi, merci à sandrine qui m’a remis les affaires Dimanche dès sa remontée d’Espagne). Ce fut l’occasion de sortir le bateau de l’eau de le démater pour que enfin la préparation du bateau se finissent dans les temps, enfin, j’espère … 
La bonne nouvelle, c’est que la bateau va vite, en fait j’étais revenu au contact de la tête de course, mais c’est ma tête qui n’a pas suivi.
Allez, retour au boulot. Pour le reste de la préparation, ben on verra, rendez-vous en Septembre.

Extraits d’un chemin menant

Encore au boulot le 14 Juillet … dans quelques jours la Transgascogne.
Le tout est d’être au départ pour enfin naviguer et renouer avec l’océan. Compliqué de préparer une transat depuis Paris, compliqué et souvent frustrant.
Cette Transgascogne sera l’occasion de se remettre dans le bain. Il y aura ceux qui courent pour un résultat et ceux qui se préparent, vous voyez dans quel camp je me trouve,  mais le tout c’est d’être au départ de la Transat. Sponsor ou pas.
Le puzzle de l’été va se reconstituer entre les différents préparateurs, mateloteurs, voiliers, chantier. En effet depuis le trophée MAP ( Début Juin), le bateau est passé de main en main pour être démonté, vérifié, afin  valider la configuration Transat.
Le puzzle ne sera pas complet comme espéré dû à tous les retards, les éceuils techniques, les délais de livraison, le planning de charge des intervenants. Ceci piloté au téléphone à l’aveugle entre trains, hôtels, aéroports, réunions clients, dossiers et autres tracasseries administratives. Mon seul lien, une check list qui me permet de « visualiser » l’avancement. La découverte c’est ce week-end. 
Avant le départ de la Transgascogne  il y aura un aller-retour en Angleterre pour finaliser la fin du trismetre, mettre en place les actions du prochain semestre, tout cela connecté en permanence pour assurer le suivi des dossiers jursqu’à 24h du départ.
Mon bureau mobile me suit partout, PC, imprimante, clé 3G et autres smartphones me permettent de rendre le service attendu. En gros,15 heures de boulot par jour, 2h famille, 2h projet. Je pense que c’est bien loin d’une préparation optimum en temps que coureur, mais c’est le lot d’un amateur passionné.
Et la famille dans tout ça, bien difficile de comprendre l’engagement, les efforts nécessaires pour que ce projet ne devienne pas une galère. Normal, difficile de l’extérieur d’apréhender la compléxité et l’étendue des tâches à accomplir. Ceci est comparable à celui qui crée son entreprise, développe une structure, sans communication pas d’adhésion, sans projection pas de compréhension. Surtout quand c’est une passion personnelle dans lequel l’autre se retrouve spectateur plus qu’acteur avec un quotidien à gérer, bien loin du plaisir des surfs sauvages. » La lampe de la salle de bain tu pourrais pas la changer, là, ça fait 6 mois … Heu, oui, oui j’y pense … Bon sang 73 jours avant le départ … « .
En revenant de mission Louise 2ans, » Papa Bateau ? », ben voilà, boulot ou bateau pas vraiement de différence pour Louise, Papa il quand il est pas là, il fait du bateau. Vivement l’année prochaine que tout le monde fasse du bateau, mais cette fois ci en croisière que je puisse leur faire partager ce jardin qui parait bien secret. La petite famille en 3 ans de projet ( à part le grand) n’a jamais mis le pied sur un bateau. Y a du boulot.
Bon, il est 11h14. Facturation du mois, TimeSheet, propositions clients, suivi des appels au support, chargement des affaires ( même pas déballées depuis le mois de Juin) en vrac dans la voiture. Je dois être ce soir à Port Bourgenay …
A+
El NoNo

Management et voile

Bonsoir à tous,

A peine revenu du Trophée MAP, je suis reparti sur une nouvelle saison. La saison des cahiers des charges.
Hé oui, c’est bientôt les vacances, les sociétés affûtent leur armes pour la prochaine année, alors il faut des estimations pour la rentrée afin d’avoir des propositions et un budget à présenter à sa direction pour la rentrée.
De cette agitation il y aura 10% de projet qui sortirons au mieux. C’est quand même dommage que ce mal français persiste, mes collègues Anglo-saxons ont toujours du mal à suivre ces latins aux projets plein de promesses qui année faisant se dégonflent. Quelle débauche d’énergie et d’argent. Si seulement certains pouvaient écouter des recommandations pragmatiques qui permettent d’engranger des résultats en attendant que les voyants soient au vert pour lancer des actions plus stratégiques.
Haa!  faire la route directe, avancer, ne pas se laisser distancer par la concurrence, consolider sa position avant de profiter grâce à une veille active de la prochaine aubaine.
Hé oui la voile mène à tout en terme de management, c’est ça qui me plait et qui malgré mon niveau d’amateur m’a permis de faire des bonnes courses et d’être souvent dans le coup.
Alors messieurs les capitaines d’industries, messieurs les managers, prenez votre ciré et venez vous rafraîchir l’esprit pour votre nouvelle année, au détour d’une « refusante » ou d’une « adonnante » vous trouverez peut-être les éléments pragmatiques pour établir et mettre en oeuvre vos décisions. Rejoignez ce projet et je suis sûr que nous pourrons évoquer des similitudes à vos préoccupations et rechercher des solutions.

Coté préparation Transat, le bateau a été démonté, les pièces vérifiées, certaines changées. Le puzzle va s’assembler pour le départ de la Transgascogne. Cette course sera pour moi une vérification de la préparation du bateau pour la Transat. N’ayant pas assez navigué, mes entraînements se passent pendant les courses, c’est frustrant d’un point de vue performance mais c’est tout simplement nécessaire pour fiabiliser le projet. Car si partir sera une bataille de gagnée, la seconde est de terminer.

Allez, je retourne au boulot. Une proposition à rédiger.

A bientôt.

Trophée MAP 2011: Ne jamais rien lâcher

Mon plus mauvais résultat sur une course.

Ceci dit,  analysons un peu mieux les raisons.
Quand on regarde le classement, déjà à part des pros et semi-pros il y a peu d’amateurs qui se sont glissés dans les 20 premiers.
J’ai fait un début de course très correct en étant dans les tous premier au passage du Raz de Sein.
Et là j’ai remarqué l’engagement des coureurs, enchaînant virements, envois de voiles, empannages, à la barre et aux réglages en permanence, le format tient plus de la régate du type figaro.
Par rapport à la saison précédente on peut noter une vraie différence dans la préparation et la façon de naviguer. Chapeau à Davy, il n’a rien lâché et sa grande expérience lui a permis de tenir face aux nouveaux prétendants aux palmarès déjà bien fournis sur d’autres supports. Quand on voit Yves le Blévec, mal parti, remonter la flotte, toujours à la bagarre, il n’est pas passé, il terminera 11ème.
Et on peut comprendre que maintenant celui qui ne s’entraîne pas régulièrement sur un Mini même avec un bon niveau  ce n’est plus suffisant, ça devient une affaire de spécialiste.

Revenons sur ma course. Dans la descente vers Groix j’ai eu un problème de vitesse sous spi.
Le bateau, non, Yves, Ysbrand et le 742 m’ont dépassé avec le même bateau un D2. Le Spi, ben non plus, plusieurs étaient équipés par le même voiliers. Alors des algues dans la quille, possible, il y en avait beaucoup et de temps en temps j’avais un beau paquet de 20 cm de large dans les safrans. Mais là j’ai gambergé, perdu mes repères, essayé des tas de réglages. Je suis revenu sur la flotte dans la nuit en prenant des bonnes options. Mais encore une fois, à un moment j’ai été scotché. j’ai bataillé le long de l’île de Groix pour stopper l’hémorragie, et il n’y a eu que Amaury ( qui termine dans les 10 premiers) qui me passe aux Birvideaux car je lâche la barre et reste sous pilote. La remontée au près, je cale ma vitesse et je commence à faire le ménage. Mais par contre le choix des bords est désastreux, en fait j’ai un décalage de compas de 10°-20° et je crois que la bascule n’est pas passée, et je tricote à l’envers. Sud-ouest le compas, pour un vent déjà établis à l’ouest et avec la fatigue, je ne sais plus si je dois enlever 20° au en rajouter sur bâbord, tribord … je suis à l’ouest …
Je tente une remontée au petit matin en allant vers le Raz de Sein et en jouant avec les courants, pour perdre encore 4 places au retour dans la baie de Douarnenez sous spi ( décidément) et en me faisant passer par un autre série identique au mien. c’est donc bien le bonhomme qui cloche.

Alors le bilan est qu’avec un entraînement minimaliste et donc pas suffisamment de repère, et bien j’en ai perdu mon peu de latin qui me reste.

Veni oui , Vidi ça oui, Vici moi sans doute.

Dans tout ceci, en fait rien d’anormal. il n’y a pas d’acquis qui perdure sans un travail sans relâche et quand le doute s’en mêle, tout s’emmêle.

D’ici Septembre il me reste une course pour me recaler et retrouver ces repères, mais d’ici là, pas d’entraînements, retour à la vie courante, grosse préparation logistique pour la Transat et recherche de sponsor pour que l’aventure continue.
Il n’y a pas que le résultat qui compte, les échecs et l’aventure sont d’une richesse incroyable et  me donnent encore plus l’envie de continuer pour réaliser le premier objectif, participer et terminer la Transat.

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