Trophée MAP 2011: Ne jamais rien lâcher

Mon plus mauvais résultat sur une course.

Ceci dit,  analysons un peu mieux les raisons.
Quand on regarde le classement, déjà à part des pros et semi-pros il y a peu d’amateurs qui se sont glissés dans les 20 premiers.
J’ai fait un début de course très correct en étant dans les tous premier au passage du Raz de Sein.
Et là j’ai remarqué l’engagement des coureurs, enchaînant virements, envois de voiles, empannages, à la barre et aux réglages en permanence, le format tient plus de la régate du type figaro.
Par rapport à la saison précédente on peut noter une vraie différence dans la préparation et la façon de naviguer. Chapeau à Davy, il n’a rien lâché et sa grande expérience lui a permis de tenir face aux nouveaux prétendants aux palmarès déjà bien fournis sur d’autres supports. Quand on voit Yves le Blévec, mal parti, remonter la flotte, toujours à la bagarre, il n’est pas passé, il terminera 11ème.
Et on peut comprendre que maintenant celui qui ne s’entraîne pas régulièrement sur un Mini même avec un bon niveau  ce n’est plus suffisant, ça devient une affaire de spécialiste.

Revenons sur ma course. Dans la descente vers Groix j’ai eu un problème de vitesse sous spi.
Le bateau, non, Yves, Ysbrand et le 742 m’ont dépassé avec le même bateau un D2. Le Spi, ben non plus, plusieurs étaient équipés par le même voiliers. Alors des algues dans la quille, possible, il y en avait beaucoup et de temps en temps j’avais un beau paquet de 20 cm de large dans les safrans. Mais là j’ai gambergé, perdu mes repères, essayé des tas de réglages. Je suis revenu sur la flotte dans la nuit en prenant des bonnes options. Mais encore une fois, à un moment j’ai été scotché. j’ai bataillé le long de l’île de Groix pour stopper l’hémorragie, et il n’y a eu que Amaury ( qui termine dans les 10 premiers) qui me passe aux Birvideaux car je lâche la barre et reste sous pilote. La remontée au près, je cale ma vitesse et je commence à faire le ménage. Mais par contre le choix des bords est désastreux, en fait j’ai un décalage de compas de 10°-20° et je crois que la bascule n’est pas passée, et je tricote à l’envers. Sud-ouest le compas, pour un vent déjà établis à l’ouest et avec la fatigue, je ne sais plus si je dois enlever 20° au en rajouter sur bâbord, tribord … je suis à l’ouest …
Je tente une remontée au petit matin en allant vers le Raz de Sein et en jouant avec les courants, pour perdre encore 4 places au retour dans la baie de Douarnenez sous spi ( décidément) et en me faisant passer par un autre série identique au mien. c’est donc bien le bonhomme qui cloche.

Alors le bilan est qu’avec un entraînement minimaliste et donc pas suffisamment de repère, et bien j’en ai perdu mon peu de latin qui me reste.

Veni oui , Vidi ça oui, Vici moi sans doute.

Dans tout ceci, en fait rien d’anormal. il n’y a pas d’acquis qui perdure sans un travail sans relâche et quand le doute s’en mêle, tout s’emmêle.

D’ici Septembre il me reste une course pour me recaler et retrouver ces repères, mais d’ici là, pas d’entraînements, retour à la vie courante, grosse préparation logistique pour la Transat et recherche de sponsor pour que l’aventure continue.
Il n’y a pas que le résultat qui compte, les échecs et l’aventure sont d’une richesse incroyable et  me donnent encore plus l’envie de continuer pour réaliser le premier objectif, participer et terminer la Transat.